Dans les Hautes-Alpes, à la frontière, “c’est une catastrophe”
Provenance de l’article : Valeurs Actuelles
Légende photo : Migrant qui traverse la frontière franco-italienne dans les Hautes-Alpes; ©LAURENT_CARRE/MAXPPP
Si l’arrivée au pouvoir des talibans en Afghanistan a relancé le débat sur la pression migratoire, la situation est déjà hors de contrôle à la frontière franco-italienne, où les forces de l’ordre subissent l’abandon par leur hiérarchie et la toute-puissance des associations promigrants. Témoignages exclusifs.
Ça fait neuf mois que ça dure et en ce moment, chaque nuit, on a 50 personnes supplémentaires qui passent. C’est une catastrophe. À l’autre bout du fil, le constat est lapidaire. S’ils sont tenus à l’anonymat, les agents de la police aux frontières (Paf) des Hautes-Alpes n’hésitent plus à évoquer leur quotidien. La surveillance impossible à deux ou trois la nuit, alors qu’ils sont en charge de dizaines de kilomètres de montagne, entre le col de Montgenèvre et celui de Larche. L’absence de soutien de leur hiérarchie, effrayée à l’idée de faire la moindre vague médiatique sur les migrants. L’impuissance, surtout, devant l’état du droit européen, « qui fait du renvoi d’un clandestin l’exception plutôt que la règle ».
Pour comprendre ce qui se passe à la frontière, « il faut se plonger dans le code d’entrée et de séjour des étrangers en France, abonde Nicolas Faure, ancien délégué départemental RN et juriste. Et là, vous découvrez une liste d’articles du droit européen qui empêchent tout refoulement. Quand le gouvernement parle aujourd’hui de contrôle aux frontières, c’est de la pure commedia dell’arte ». Les propos d’Emmanuel Macron, annonçant que la France allait désormais prendre « toute [sa] part » dans l’arrivée d’Afghans, ont néanmoins déjà produit leur effet. « Les Maghrébins, qui se déclaraient libyens pendant la guerre en Libye, puis syriens pendant la guerre en Syrie, se présentent désormais comme afghans quand on les arrête », témoigne-t-on à la Paf.
À chacun sa technique pour passer …
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