Essonne : le campement de fortune des travailleurs sans-papiers de DPD évacué
Provenance de l’article : Le Parisien
Légende photo : Le Coudray-Montceaux, samedi 25 décembre 2021. Près de 70 travailleurs sans-papiers avaient monté un campement de fortune devant l’entreprise DPD pour réclamer leur régularisation. LP/Bartolomé Simon
Près de 70 manifestants s’étaient installés depuis trois mois dans cette zone industrielle du Coudray-Montceaux. La mairie et la préfecture ont sollicité l’évacuation du camp, qui s’est déroulée ce mercredi.
Ils avaient élu domicile depuis trois mois dans la zone industrielle du Coudray-Montceaux. Près de 70 manifestants sans-papiers, employés par les entreprises DPD et Derichebourg-intérim, ont été évacués ce mercredi, indique la préfecture de l’Essonne. Les sans-papiers se relayaient jour et nuit depuis le début du mois de décembre 2021 et dormaient dans des tentes de fortune devant l’entrée des locaux de DPD.
Ils réclamaient à la société Derichebourg-intérim de reconnaître qu’elle était leur employeur, et ainsi obtenir une régularisation de leur situation. Le mouvement social avait d’abord débuté à l’intérieur des locaux, où les sans-papiers s’étaient installés. Mais la société avait obtenu leur expulsion le 2 décembre. Bravant le froid, ils se sont donc repliés au bord de la route, bloquant l’accès au site. Un agent de sécurité accompagné d’un chien avait été employé par DPD pour empêcher toute nouvelle intrusion.
Expulsés pour raison de sécurité
Les manifestants, eux, se réchauffaient autour d’un brasero et s’étaient constitué des réserves de nourriture, alimentées par les dons de riverains. Mais pour la mairie, leur emplacement constituait un risque pour leur sécurité et les lieux étaient devenus insalubres. « Deux accidents ont eu lieu sur cette route très empruntée, déplore Aurélie Gros, la maire (La France vraiment) du Coudray-Montceaux, contactée ce mercredi. Dans ce tournant dangereux, si une voiture fonce sur les tentes, j’en serai tenue pour responsable. Il y avait aussi des rats sur le campement. C’est mon rôle de maire de garantir la sécurité publique sur ma commune ».
La préfecture de l’Essonne, de son côté, relève des conditions de campement « précaires », et « l’absence d’autorisation d’occuper ce domaine public ou de déclaration de manifestation ». Un arrêté avait été pris par la mairie ce dimanche, réclamant l’évacuation sous 48 heures. Elle a finalement eu lieu dans le calme ce mercredi. En nettoyant les lieux, la ville a récupéré près de 13 tonnes de déchets sur place, indique Aurélie Gros.
Cliquez ici pour être redirigé sur la page internet de la source