La Grèce inaugure à Samos son premier camp «fermé» pour demandeurs d’asile
Provenance de l’article : Le Figaro
Légende photo : Un camp de migrants sur l’île grecque de Leros. THEOPHILE BLOUDANIS / AFP
Barbelés et caméras de surveillance, sur l’île de Samos, face à la Turquie, le gouvernement grec inaugure samedi le premier camp pour migrants dit «fermé et à accès contrôlé», une expression qui inquiète les défenseurs des droits humains. Scanners à rayons X et portes magnétiques à l’entrée, centre de rétention intégré, ce nouveau camp ne sera accessible que par les demandeurs d’asile munis de badges dotés de puces électroniques. La nuit, les va-et-vient seront totalement interdits.
La Commission européenne s’est engagée à financer à hauteur de 276 millions d’euros cinq nouveaux camps sur les îles de la mer Égée qui reçoivent la plupart des migrants arrivant des côtes turques voisines. «Le modèle des structures contrôlées sera progressivement adopté dans toutes les îles et en Grèce continentale», a expliqué cet été le ministre grec des Migrations Notis Mitarachi. Un camp de ce type devrait être terminé le mois prochain à Léros. À Lesbos, où le camp de Moria a été réduit en cendres l’an dernier, les travaux n’ont pas encore commencé. Le gouvernement grec assure que ces centres répondront aux normes européennes, avec des hébergements de meilleure qualité, de l’eau courante, des toilettes, des zones séparées pour les familles, et plus de sécurité.
La Grèce a souvent été décriée pour les conditions de vie déplorables de ses camps des îles égéennes. À Samos, le bidonville de Vathy, qui doit être totalement vidé d’ici fin septembre, avait abrité près de 7.000 demandeurs d’asile entre 2015 et 2016, pour une capacité initiale de 680 personnes. L’invasion de rats, les baraquements en bois improvisés sans chauffage, le manque de toilettes et de douches continuent de ponctuer le quotidien des quelque 600 résidents actuels. Ceux-ci doivent être transférés progressivement à partir de lundi et jusqu’à la fin du mois, dans la nouvelle structure à quelque 5 km de distance. L’armée démantèlera alors le camp de Vathy, retirera les conteneurs et décontaminera la zone, qui sera ensuite rendue à la municipalité.
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