Lot : des associations appellent à la solidarité pour les réfugiés afghans
Provenance de l’article : La Dépêche
Légende photo : Une partie des réfugiés afghans du Lot sont venus témoigner ce lundi à CahorsUne partie des réfugiés afghans du Lot sont venus témoigner ce lundi à Cahors – Louise Garcia
Avec le retour des Talibans au pouvoir en Afghanistan, de nombreux réfugiés installés dans le Lot, pour certains depuis plusieurs années, cherchent à régulariser leur situation en France afin de faire venir leur famille et les mettre hors de danger. Soutenus par les associations Amigrants et Cimade, plusieurs d’entre eux ont accepté de témoigner.
Lundi 30 août à Cahors, une dizaine de réfugiés afghans se sont réunis sur la place Gambetta afin d’alerter sur la gravité de la situation dans leur pays d’origine, et la nécessité d’agir rapidement en faveur de l’accueil de leurs proches. “Je suis dans le Lot depuis 5 ans et je travaille dans la restauration. J’ai fui le pays car mon père a été tué par les Talibans et que ça devenait très dangereux pour moi de rester” affirme Mansour, 26 ans.
Celui qui était photojournaliste avant de quitter l’Afghanistan se montre très pessimiste sur l’évolution de la situation “Il n’y a désormais plus aucune liberté, l’histoire se répète, la guerre est revenue”. Depuis l’annonce faite par les Etats-Unis du retrait de leurs troupes en Afghanistan après 20 ans de présence, le gouvernement soutenu par ces derniers s’est effondré. Les Talibans ont repris le pouvoir, et il y a désormais une peur généralisée qu’un régime islamiste radical s’installe, avec la suppression des libertés et l’omniprésence de la violence dans la société.
Des démarches interminables
Pour obtenir le statut de réfugié permettant de rester en France, un véritable parcours du combattant débute pour celui ou celle qui en fait la demande. “Je suis ici depuis presque 1 an mais je n’ai toujours pas de carte de séjour. Sans cela, je ne peux pas travailler.” déplore Najmudin, 23 ans.
Pour l’obtenir, il faut nécessairement fournir un acte de naissance. Le problème, c’est qu’en Afghanistan, l’Etat civil n’est pas généralisé et de nombreux Afghans ne sont donc pas en mesure de fournir ce document. “J’ai régulièrement des nouvelles de ma famille, mais c’est très dangereux pour eux, ils ont constamment peur de se faire tuer. Ici on est protégés et c’est pour ça que j’essaie de les faire venir” assure le jeune homme.
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