« Pour certains jeunes, tuer n’est pas grave »
Provenance de l’article : Le Progrès
Légende photo : « La nature de la violence a changé mais la loi n’a pas suivi. J’estime que la peine doit être centrée sur les dégâts physiques faits à la victime. La règle doit être : on ne touche pas au corps d’autrui », indique le pédopsychiatre. Photo d’illustration Progrès /Rémy PERRIN
Pédopsychiatre à Saint-Etienne, le Dr Maurice Berger a pris en charge des délinquants mineurs violents dans un CER (centre d’éducation renforcé) des Monts du Lyonnais. Son constat n’est pas politiquement correct mais il l’assume dans son dernier livre : la prison pour mineurs, il est pour.
Vous avez été pédopsychiatre pendant sept ans dans un CER (1) des Monts du Lyonnais. Quel profil d’enfants preniez-vous en charge ?
Dr Maurice Berger : « Les mineurs accueillis étaient des adolescents de 13 à 17 ans originaires de Vénissieux, Vaulx-en-Velin, Rillieux-la-Pape, mais aussi des cités sensibles de la Loire (La Ricamarie, Chambon-Feugerolles), de Bonneville (74) et un peu de Grenoble. Multirécidivistes (trafic de drogue, vol, violences…), ils étaient tous placés judiciairement. Il m’était demandé de les prendre en charge par des entretiens et d’évaluer leur fonctionnement psychologique afin de donner des indications à l’équipe éducative. Les prescriptions médicamenteuses étaient rares car ces jeunes craignaient qu’en les rendant moins impulsifs, les médicaments ne les “féminisent” …
Cliquez ici pour être redirigé sur la page internet de la source