Incendies dans les bidonvilles de Montpellier : les associations dénoncent “des méthodes fascistes”
Provenance de l’article : Midi Libre
Légende photo : Sophie Mazas n’a pas mâché ses mots en conférence de presse.
Les familles expulsées et les associations dénoncent des “violences”, après trois incendies en moins d’un mois dans les bidonvilles de Montpellier.
Des familles roumaines expulsées du bidonville du Zénith 2 sur ordre préfectoral, après l’incendie ravageur le 31 août dernier, se sont réunies vendredi en fin de matinée devant la préfecture pour exprimer leur profond désarroi et leur peur.
Depuis la destruction des bidonvilles où certains étaient installés depuis une décennie, une cinquantaine de familles au total n’auraient pas de toit, plus aucune place d’hébergement d’urgence en hôtel n’étant disponible. Une réunion à ce sujet avait justement lieu en préfecture entre la Ville, les associations et les services de l’État au même moment.
Outre le sort de ces populations plongées dans la misère, c’est la “violence” dont elles font l’objet que dénonce un collectif d’associations, de syndicats et de militants à l’appel de La Ligue des Droits de l’Homme, après trois incendies en moins d’un mois touchant des bidonvilles de Montpellier, le dernier en date avenue Nina-Simone jeudi 16 septembre.
Incendies pour deux d’entre eux suivis d’expulsions (Mas Rouge et Zénith 2). Des témoignages d’habitants recueillis jeudi par la LDH évoquent un incendie volontaire, avenue Nina-Simone. Le procureur de la République a été saisi. La même nuit, un homme aperçu avec des jerricans à Bonnier de la Mosson aurait été chassé.
“Peur de mourir”
“Nous sommes extrêmement inquiets, déclare Sophie Mazas, la présidente de la LDH Montpellier. Politiquement, on se pose une question. Qu’est-ce que cela veut dire une ville où le préfet indique qu’il va éradiquer les bidonvilles ? Et derrière, un incendie avec deux départs de feux qui interrogent (Mas Rouge), des pressions et des tentatives de violence sur les habitants, incendie, expulsion (Zénith 2) et rebelote, encore un incendie décrit comme d’origine criminelle (Nina Simone) et derrière, encore une expulsion qui se prépare”.
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