Loire : un homme tout juste sorti de l’hôpital psychiatrique tué par des policiers qu’il menaçait avec un couteau
Provenance de l’article : Le Parisien
Légende photo : Un homme de 35 ans suivi en psychiatrie a été tué à son domicile de La Talaudière (Loire), dans la nuit de lundi à mardi, par des policiers. LP/PH Lavieille
L’homme de 35 ans, qui était suivi en psychiatrie, n’était pas connu pour des faits de violence. Une enquête a été confiée à l’IGPN.
Il venait tout juste de quitter l’hôpital psychiatrique où il avait été brièvement admis en urgence. Sa femme, âgée d’une cinquantaine d’années, avec laquelle il était marié depuis quatre ans, avait prévu de le reconduire mardi. Elle n’en a pas eu le temps : il a été tué à son domicile, lundi soir, par des policiers appelés sur place qu’il menaçait avec un couteau, selon le parquet de Saint-Étienne.
Originaire du Togo, l’homme de 35 ans, suivi en psychiatrie, était très agité lorsque son épouse et son beau-fils l’ont enfermé dans l’appartement familial, à La Talaudière (Loire). Ils ont appelé les services de police vers 20 heures.
« Il était frappé d’une décompensation psychique depuis 2020. Il avait alors été placé sous un traitement qui l’avait stabilisé », a précisé le procureur adjoint de la République à Saint-Étienne, André Merle, lors d’une conférence de presse.
« L’usage par les forces de l’ordre d’un pistolet à impulsion électrique n’a pas permis de le stopper. L’arc électrique ne s’est pas formé car une des deux électrodes a été stoppée par une chaise », a poursuivi le magistrat.
Couteau de boucher
« Comme l’individu continuait à avancer sur un policier, en le menaçant avec un couteau de boucher de 30 centimètres de long, ce dernier a d’abord paré les coups, puis a fini par tirer un coup de feu dans sa direction », a ajouté le représentant du parquet.
L’homme, dont le corps a été traversé par le projectile, est décédé quelques minutes plus tard. L’autopsie de cet employé de l’abattoir de La Talaudière aura lieu mercredi. L’homme n’était pas connu pour des faits de violence, aucune main courante ou plainte n’avait été déposée contre lui. L’enquête a été confiée par le parquet à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). La scène a été filmée par le beau-fils de la victime avec son téléphone, ce qui devrait « faciliter l’enquête », indique une source proche du dossier.
« Les deux policiers de la Bac, qui sont intervenus au domicile de cet homme à la demande de son épouse, sont actuellement entendus dans nos locaux », a indiqué le commissaire divisionnaire Jean-François Ligout, responsable de la délégation Auvergne Rhône-Alpes de l’IGPN.
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