Crise à la frontière: tous les migrants ont quitté leur campement au Texas
Provenance de l’article : Le Figaro
Légende photo : Le campement a compté jusqu’à 15.000 personnes dont de nombreux Haïtiens en fin de semaine dernière. ADREES LATIF / REUTERS
Tous les migrants qui se massaient sous un pont de la ville de Del Rio, au Texas, ont quitté leur campement de fortune, a affirmé vendredi 24 septembre le ministre américain de la Sécurité intérieure Alejandro Mayorkas, alors que le gouvernement est empêtré dans une nouvelle crise migratoire à la frontière avec le Mexique. «Aujourd’hui, nous n’avons plus de migrants dans le campement sous le pont», qui a compté jusqu’à 15.000 personnes dont de nombreux Haïtiens en fin de semaine dernière, a dit Alejandro Mayorkas lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche.
Environ 2.000 personnes ont été expulsées par avion vers Haïti, 8.000 sont retournées volontairement au Mexique, 5.000 ont été transférées dans des centres d’hébergement et 12.400 ont pu quitter le site et devront se présenter à un juge de l’immigration pour défendre leur demande d’asile, a-t-il précisé.
Au total, selon Alejandro Mayorkas, 30.000 migrants, pour la plupart haïtiens, sont arrivés depuis le 9 septembre dans la petite ville frontalière du Texas, où ils vivaient sous la chaleur et l’insalubrité après avoir traversé le Rio Grande depuis la ville mexicaine de Ciudad Acuña. Cet afflux massif de migrants et le traitement subi par certains, repoussés par des agents de la police aux frontières à cheval alors qu’ils traversaient le fleuve, a valu une avalanche de critiques à l’administration Biden, jugée inhumaine par la gauche et laxiste par la droite.
Sur un cliché pris dimanche par un photographe employé par l’AFP, un gardes-frontières à cheval attrape un homme par son t-shirt sur la rive américaine. Sur un autre, il tient un groupe à distance en faisant tournoyer ses rênes, dans une posture menaçante, pour le forcer à rebrousser chemin. Ces clichés, qui ont fait le tour du monde, ont suscité un vif émoi aux États-Unis. Certains y ont vu des migrants assimilés à du bétail, d’autres ont rappelé les mauvais traitements infligés aux Afro-Américains par la police montée, les gardiens de prison ou les propriétaires d’esclaves. Joe Biden, qui ne s’était pas encore exprimé en public sur le sujet, a promis vendredi que ces agents allaient «payer» pour ces actes «scandaleux».
C’est plus qu’embarrassant. C’est dangereux. C’est mal. Cela envoie le mauvais message au monde, le mauvais message chez nous.
Joe Biden
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