Visas pour les pays du Maghreb : «Tant que vous ne reprenez pas vos compatriotes, on n’accepte pas vos compatriotes», affirme Darmanin
Provenance de l’article : Le Parisien
Légende photo : Gérald Darmanin a défendu cette mesure, dévoilée mardi par la presse. LP/Arnaud Journois
Le ministre de l’Intérieur a affirmé ce mercredi que face à des pays qui ne permettent pas le retour de leurs ressortissants expulsés de France, la décision avait été prise de réduire drastiquement les visas « il y a un an ».
Donnant-donnant. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a, ce mercredi matin, défendu la réduction drastique du nombre de visas à destination de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie, l’expliquant par la volonté de forcer ces trois pays du Maghreb à récupérer leurs ressortissants quand la France les expulse.
« Ce n’est pas une politique nouvelle, le président de la République l’a déjà fait il y a deux ans et demi, vis-à-vis de certains États du Maghreb. On donnait quelques centaines de milliers de visas en 2019, il y en a eu quelques dizaines de milliers en 2020, on a beaucoup baissé – il faut dire qu’il y a eu l’effet Covid, là l’idée c’est de faire un sur deux », a expliqué le ministre sur RMC et BFMTV.
« On le fait parce qu’une partie des compatriotes Algériens, Marocains, Tunisiens qui sont sur le sol français ne sont plus acceptés par ces pays soit parce que ce sont des personnes qui sont islamistes radicales, soit qu’ils sont délinquants » ou clandestins. « On leur dit tant que vous ne reprenez pas vos compatriotes, on n’accepte pas vos compatriotes », a résumé Darmanin.
Interrogé sur le timing de cette annonce, le ministre de l’Intérieur affirme, comme les proches d’Emmanuel Macron, que l’idée remonte à bien avant que la droite et l’extrême droite ne rivalisent de reproches sur l’immigration et « l’islamisation » de la société. « Cela fait des mois que nous mettons en place ce dispositif », a assuré Darmanin, le datant même à « il y a déjà plus d’un an », lors d’une « réunion présidée par le président de la République ». « À la faveur sans doute de gens qui nous aiment bien, l’information est sortie, mais on n’a pas attendu » que le débat occupe les conversations.
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