Moratoire sur l’immigration : Michel Barnier promet d’aller jusqu’au bout
Provenance de l’article : Europe 1
Légende photo : Sans
Candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2022, Michel Barnier revient sur Europe 1 sur sa proposition d’un moratoire sur le sujet de l’immigration. Il souhaite “remettre de l’ordre” dans une politique française qui ne fonctionne pas, mais aussi discuter avec les autres pays européens d’une politique d’asile commune.
INTERVIEW
C’est une de ses propositions fortes. L’ancien négociateur en chef du Brexit pour l’Union Européenne, qui a également été député puis sénateur de la Savoie, Michel Barnier a officialisé la semaine dernière sa candidature à l’élection présidentielle de 2022. Parmi les axes de son programme : la limitation et la maîtrise de l’immigration, via notamment un projet de moratoire de trois à cinq ans sur le sujet. Une proposition d’autant plus d’actualité que la crise en Afghanistan pourrait mettre de nombreux civils sur les chemins de l’exil. Sur Europe 1, il rappelle l’importance de cette initiative, notamment pour discuter avec les autres pays européens.
Discussion avec l’Europe
L’idée est d’imposer un temps d’arrêt pour vérifier l’efficacité des procédures et dresser un état des lieu des flux migratoires en France. “Une des raisons pour lesquelles j’ai présenté cette proposition forte et réfléchie, d’un moratoire, c’est-à-dire un coup d’arrêt à l’immigration clandestine et à tous les abus auxquels la politique migratoire française donnent lieu, ce n’est aussi pas seulement de faire le bilan, de mettre les choses à plat chez nous, de remettre de l’ordre, c’est aussi de discuter avec nos partenaires”. L’objectif du candidat LR : “que nous ayons la même politique d’asile, les mêmes conditions et une vraie gestion des frontières extérieures qui sont des passoires”.
Michel Barnier, habitué aux négociations avec les Vingt-Sept dans le cadre du Brexit, rappelle l’importance de l’unité dans ces sujets. “Il ne faut pas être péremptoire, il ne faut pas donner des instructions”, rappelle-t-il, appelant la France à ne pas être “arrogante” mais “professionnelle, déterminée, créative”. “Il y a une gestion parfois trop solitaire qui manque d’humilité dans notre politique étrangère”, confesse le membre du parti Les Républicains.
Référendum, changement de Constitution
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