Migrants du Honduras : La caravane de l’espoir
Provenance de l’article : La Presse
Légende photo : PHOTO SANDRA SEBASTIAN, ASSOCIATED PRESS. Colonne de migrants honduriens sur une route du Guatemala, le 16 janvier dernier. Les autorités locales estiment qu’ils étaient au moins 7000 à tenter ainsi de rejoindre à pied les États-Unis.
Le 15 janvier dernier, plus de 7000 migrants ont quitté le Honduras dans l’espoir de refaire leur vie aux États-Unis. Bien que la majorité d’entre eux aient été refoulés au Guatemala, ces caravanes risquent de se multiplier au cours des prochains mois. Car ce qu’ils fuient est plus terrible que tous les risques du voyage, y compris celui de devoir revenir au point de départ.
Il faisait encore nuit quand les migrants ont quitté la gare d’autocars de San Pedro Sula, deuxième ville du Honduras, pour commencer leur marche vers le nord.
Située à 150 kilomètres de la frontière du Guatemala, San Pedro Sula est une métropole industrielle où s’entassent maquiladoras (manufactures) et centres d’appel.
C’est aussi le principal point de départ pour les Honduriens qui fuient la misère et la violence, et rêvent d’un avenir meilleur aux États-Unis.
Ils étaient environ 7000, en cette nuit du 15 janvier, à se lancer dans cette aventure périlleuse. Leur caravane comptait un « nombre phénoménal de familles », a constaté Dina Aloi, coordonnatrice de projet pour Médecins sans frontières (MSF) qui avait rejoint le groupe au terminus d’autocars la veille du départ.
Son équipe a suivi les migrants pour leur offrir de l’eau, des soins et du soutien psychologique en chemin. Habituée de ces caravanes qui se sont multipliées depuis trois ans, Dina Aloi a été frappée par la composition du groupe.
« Il y avait beaucoup de femmes transportant un bébé, des couples avec des poussettes, des bambins de 4 ans qui passaient de bras en bras », observe-t-elle en entrevue téléphonique depuis le Honduras.
Le soleil était accroché haut dans le ciel, les marcheurs étaient écrasés par la chaleur et la soif, quand la caravane s’est scindée à une croisée de chemins. Un groupe a bifurqué vers le sud, pour traverser la frontière du Guatemala à Agua Caliente.
L’autre, plus important, a poursuivi vers le passage d’El Florido… pour faire face à un barrage policier quelques dizaines de kilomètres après le poste frontalier, à l’intérieur du Guatemala.
D’autres se sont détachés de la caravane. Certains ont probablement déjà mis le cap sur la prochaine étape : la frontière du Mexique.
Le photographe Oliver de Ros s’est rendu à Vado Hondo, la ville guatémaltèque où les migrants se sont cogné le nez sur le barrage policier. …
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