Insécurité : une jeune Montpelliéraine lance un appel pour être accompagnée, la nuit, sur son lieu de travail
Provenance de l’article : Midi Libre
Légende photo : Sarah dispose d’applications permettant d’alerter en cas de danger, mais cela ne la rassure pas.
Travaillant de nuit, Sarah* ne se sent plus en sécurité pour aller au travail seule, la nuit, à Montpellier.
“Il y a des endroits plus dangereux et pourtant, à Montpellier, j’ai peur.” Depuis l’agression de son amie, en pleine journée, à cinq minutes de chez elle, Sarah ne se sent plus en sécurité. “Je suis en stage dans une boulangerie à 10 minutes à pied de chez moi. Je commence à trois heures du matin.”
“Je commence à 3 h du matin”
Depuis qu’elle a commencé son stage, elle se rend toute seule sur son lieu de travail. “Je n’avais pas forcément peur. Je faisais attention mais ça allait. Depuis l’agression de mon amie, je stresse énormément.”
Ne parlant pas le français, cette étudiante originaire de Singapour effectue une reconversion professionnelle en pâtisserie. “Dans la rue, il m’arrive de me faire aborder par des hommes. Ce qui me stress énormément puisque je ne comprends pas ce qu’ils souhaitent. Mon stress est grand d’autant que je travaille la nuit.”
6 € pour 10 minutes
C est alors que Sarah a une idée. Elle poste, sur le groupe Facebook “Étudiants de Montpellier” un appel pour être escortée à son travail. “Je suis prête à payer la personne 6 € par nuit. 120 € par mois. Je ne gagne que quelques centaines d’euros avec mon stage mais j’ai des économies. Puis, ma sécurité est plus importante que tout.” Rapidement, l’annonce devient virale. Plus de 500 “likes”, des centaines de commentaires. “J’ai reçu une trentaine de messages sérieux et beaucoup de soutiens. Je ne m’attendais pas à en recevoir autant.”
Malgré l’horaire très matinal, la jeune femme de 35 ans espère que son annonce intéressera. “Lorsque j’avais 20 ans, je me couchais tard. Je me dis qu’il doit y avoir, autour de chez moi, des jeunes qui seraient d’accord. D’autant que gagner 6 € pour 10 minutes, ce n’est pas rien.”
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