Migrants : ce que prévoit l’exécutif pour soulager la région parisienne
Provenance de l’article : Le Figaro
Légende photo : Une évacuation d’un camp de migrants à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, en juillet 2020. Christophe ARCHAMBAULT / AFP
L’Île-de-France concentre à elle seule la moitié des demandes d’asile du pays. L’État prévoit d’orienter les migrants vers d’autres régions, «déficitaires» en termes d’accueil de réfugiés.
«Mieux héberger», «mieux accompagner», et «mieux prendre en compte les réalités territoriales». Par ces trois formules, présentes dans le nouveau «schéma national d’accueil des demandeurs d’asile et d’intégration des réfugiés 2021-2023 », l’exécutif veut mettre fin aux dérives migratoires gangrénant, notamment, la région francilienne.
Campements sauvages, délinquance et «colline du crack» sont autant de maux découlant du trop-plein de demandes d’asiles effectuées en préfectures d’Île-de-France. Elles sont estimées au nombre de 5017 entre septembre 2019 et janvier 2020. La région parisienne concentre à elle seule 46% des demandes d’asile, alors qu’elle ne dispose, à l’échelle nationale, que de 19% des capacités d’hébergement. «Cette concentration de la demande participe à la constitution de campements insalubres sur la voie publique, et conduit des publics relevant de l’asile vers l’hébergement d’urgence généraliste, ce qui n’est pas sa vocation», explique la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté Marlène Schiappa.
Un hébergement garanti pour les migrants réorientés vers d’autres régions
À titre de comparaison, la seconde région la plus demandée, l’Auvergne-Rhône-Alpes, reçoit seulement 9% des demandes d’asile, soit moins que sa capacité. En outre, le taux d’hébergement varie fortement d’une région à l’autre : 93% des demandeurs d’asile sont hébergés en Bourgogne-Franche-Comté tandis que seuls 30% le sont en Île-de-France. Pour pallier cette inégalité territoriale, la France créera en dehors de l’Île-de-France, selon le rapport, 4500 nouvelles places d’hébergement en 2021 (1500 places dans les centres d’accueil et d’examen des situations et 3000 places dans les centres d’accueil de demandeurs d’asile).
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